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  • Photo du rédacteurÉdith Lacroix

Coeur glissant

J’ai l’espoir chambranlant depuis peu.


Encore cette histoire de contre-courant qui ne réussit pas à percoler mon cerveau. À se faire accepter.

Je sens glisser mon fils peu à peu. Son cerveau.

C’est subtil, mais ça a commencé. J’ai remarqué. Son papa aussi.

Oh! Rien de majeur. Pas encore. Des petites pertes de mots. Des trous de mémoire. Et cette absence de conversation. De conceptualisation. Et ces accidents de propreté qui se répètent…

Certes, il chante toujours autant (les mêmes chansons), rit toujours autant (des mêmes blagues), est toujours aussi « cute ». Comme le serait un enfant de 3 ans et demi.

Il en a 5 ans et demi.


Je le sens glisser peu à peu. Et c’est angoissant. Paniquant. Désespérant.

Là où il devrait progresser comme tous les autres enfants, il y a stagnation. Est-ce le début de la régression? Je ne veux pas y croire; je sais qu’il va bien le falloir. La grande désillusion.


Les pharmaceutiques ne vont pas assez vite. Perdues dans les protocoles confidentiels, les études concluantes, leur financement, elles étirent ma patience. Pire, elles gonflent mon cœur d’une profonde injustice. Là où il ne devrait y avoir que de l’amour, il y a la rage. De l’incompréhension.


J’aimerais être assez forte pour continuer d’y croire, mais je cherche le bon piton. Et quand je l’aurai trouvé, soyez-en bien certains, j’y garderai mon doigt enfoncé.


Pour continuer à rêver. Pour apprécier sa rareté.

Pour toujours davantage l’aimer.


Désolée... Joyeuse St-Valentin quand même!


Édith

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